L’Afrique place beaucoup d’espoir dans la conférence de Monterrey (mars 2002) malgré les divergences marquées sur les modalités de financement de l’aide publique entre les Etats-Unis, L’Europe et les institutions internationales. |
Cette conférence vise à redonner vie à l’objectif que s’étaient fixé les 147 chefs d’états et de gouvernement lors d’un sommet de l’ONU en septembre 2000 dernier. Ils s’étaient engagés à réduire de moitié d’ici à 2015, le nombre d’êtres humains vivant avec moins d’un dollar par jour. Cet objectif semble aujourd’hui bien ambitieux et le bilan de l’aide publique n’est pas satisfaisant. Selon le dernier rapport de la Banque Mondiale, la pauvreté n’a pas été réduite. 1,2 milliards d’individus n’ont pas aujourd’hui accès à l’eau alors que 2,4 milliards vivent dans des conditions d’hygiène telles qu’elles favorisent la transmission des épidémies. Parallèlement, les pays riches consacrent de moins en moins de moyens à l’aide bilatérale ou multilatérale. |
Concernant l’Afrique, les chiffres sont toujours plus cruels que les mots. Le continent africain abrite 13% de la population mondiale et sa part dans les échanges économiques internationaux se monte à peine à 1,7% dont la moitié pour la seul Afrique du Sud. |
« Pour des raisons historiques, la France et la Grande Bretagne sont les seules à porter un regard particulier sur l’Afrique » précise Charles Josselin Ministre de la coopération. Afin de rester en accord avec les grands principes de développement du continent Africain, la France à promis de relever son taux à 0,36% du PNB d’ici à la fin de l’année. Cependant cela reste loin de la promesse des pays riches, datant de 1969, de consacrer 0,7% de leur PND à l’aide publique au développement (APD). Pour information, l’APD américaine reste la plus faible des pays industrialisés avec 0,10% très loin derrière les pays scandinaves et les Pays-Bas, tous au dessus de 0,5% voire 1% pour la Norvège. |